Le SIAVO a été créé par arrêté préfectoral
Composé à l’origine de neuf communes (Chaponnay, Corbas, Saint-Pierre de Chandieu, Marennes, Mions, Saint-Symphorien d’Ozon, Solaize, Sérézin-du-Rhône et Toussieu), le SIAVO - SIAVO, Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Vallée de l’Ozon - a pour but de mener à bien un projet d’assainissement commun pour la vallée de l’Ozon. Il se nomme d’ailleurs, dans un premier temps, Syndicat Intercommunal d’Etudes d’Assainissement de la Vallée de l’Ozon. .
5 février 1959Travaux
Les travaux de réalisation du collecteur commencent et ils vont durer jusqu’en 1979 : le collecteur part du canal du Rhône à l’ouest de Sérézin-du-Rhône, remonte via Saint-Symphorien d’Ozon jusqu’au nord de Corbas, puis redescend par Mions et va desservir Toussieu, Saint-Pierre de Chandieu et s’arrête à l’entrée d’Heyrieux. Au passage, il reçoit une partie des effluents de Solaize, ainsi que ceux de Chaponnay et de Marennes.
C’est un collecteur de transport et non de collecte, il reçoit les effluents des communes via une ou plusieurs antennes communales et dans un premier temps, les emmène tout droit au Rhône dans lequel il se rejette.
Reflexion
Le syndicat entame une réflexion sur le traitement des effluents : faut-il construire une station d’épuration à Sérézin-du-Rhône ou envoyer les effluents dans une station déjà existante du Grand Lyon ? Etant donné les contraintes techniques et financières, c’est finalement cette dernière solution qui sera retenue, et un collecteur de transfert sera achevé en 1995 entre Sérézin-du-Rhône et la station d’épuration de Saint-Fons. La topographie oblige à la mise en place d’un poste de refoulement, le plus gros du territoire métropolitain et actuellement géré par la Métropole de Lyon.
1979Développement
Les communes de Simandres et de Communay rejoignent le SIAVO respectivement en 1992 et en 2001, et une nouvelle branche du collecteur est construite pour amener leurs effluents jusqu’au collecteur du SIAVO.
Le SIAVO transporte alors les effluents des douze communes adhérentes (plus une petite partie de ceux de Ternay, qui arrivent via les réseaux de Communay et de Sérézin-du-Rhône) jusqu’au collecteur de transfert qui les envoie à Saint-Fons.
L’assainissement non collectif, une nouvelle compétence pour le SIAVO
Une nouvelle réflexion s’engage au SIAVO. La loi sur l’eau va rendre obligatoire à partir du 1er janvier 2006 le contrôle de tous les systèmes d’assainissement non collectif. Les communes de la Vallée de l’Ozon qui n’appartiennent pas au Grand Lyon décident à la quasi-unanimité de transmettre cette compétence au SIAVO. Seule la commune de Marennes choisit de garder la compétence au niveau communal et réalise le diagnostic initial de ses installations entre 2010 et 2011. Pour les communes de Chaponnay, Communay, Heyrieux, Saint-Pierre de Chandieu, Saint-Symphorien d’Ozon, Sérézin-du-Rhône, Simandres et Toussieu, c’est le SIAVO qui les réalise entre 2009 et 2011(soit un parc d’environ 850 ANC répartis sur les huit communes) et qui suit la réalisation des nouveaux ANC (contrôle d’implantation et suivi de la réalisation).
En 2019, la commune de Marennes demande à son tour à confier la compétence assainissement non collectif au SMAAVO. Le syndicat effectue son premier diagnostic périodique de l’ensemble des installations de la commune au printemps 2022
La mise en place de la compétence GEMAPI et la transformation du SIAVO en SMAAVO
Les inondations de juin 2014 sur notre territoire, puis l’entrée en vigueur de la GEMAPI - Gestion de l’Eau, des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations – en 2018, ont poussé les Collectivités Locales et l’Etat dans une réflexion commune de gestion globale de la rivière de l’Ozon et du risque inondations qui y est associé.
Cette réflexion, initiée depuis janvier 2015, a aboutie à la conclusion que ce travail doit être mené à une échelle technique cohérente, celle du Bassin Versant topographique de l’Ozon.
C’est ainsi qu’après un travail de plusieurs années, le SMAAVO a officiellement pris place dans le paysage des collectivités locales, et ce depuis le 1er mars 2018.
Il résulte de la transformation du SIAVO, qui, comme on l’a vu plus haut, exerçait historiquement le transport des effluents à assainir sur la quasi-totalité du bassin versant de l’Ozon.
La bonne échelle d’intervention GEMAPI étant déjà couverte au regard du territoire de compétence du désormais « ex-SIAVO », la transformation de ce dernier en SMAAVO est alors apparue comme la solution la plus pertinente.
Cela permet de disposer d’un outil innovant, traitant à la fois de la rivière et de ses risques par la GEMAPI, mais aussi de la réduction des pressions sur le milieu, grâce à la compétence assainissement – transport.
Les compétences complémentaires à la GEMAPI permettent aussi un travail intégré sur la thématique gestion de l’eau, en luttant contre le ruissellement agricole et l’érosion des sols.
Et pour résumer les choses….
L’ancien syndicat de communes (SIAVO), qui exerçait le transport des eaux usées déjà plus ou moins à la bonne échelle GEMAPI, s’est donc transformé en SMAAVO, et exerce à ce jour 4 compétences :
- Ses deux compétences « historiques » : l’assainissement collectif (transports issus des réseaux communaux de collecte) et le Service Public d’Assainissement Non-Collectif (SPANC), pour le compte de ses communes adhérentes,
- Deux « nouvelles » compétences : la lutte contre l’érosion des sols agricolespour le compte des EPCI adhérents (à ce jour sur le territoire de la CCPO uniquement ; et GEMAPI sur la totalité du Bassin Versant de l’Ozon (CCPO en totalité incluse, une partie de la CCEL, de la CCCND, et de la Métropole du Grand Lyon).